Caelen était entré en vitesse dans la bibliothèque avec la décision ferme de lire un bouquin pour l'école. En vérité, il adorait lire, c'était un vrai littéraire, mais il avait un mal fou avec les classiques français. Et comme c'était précisément le sujet que la classe de littérature abordait en ce moment, il avait décidé pour une fois de jouer le bon élève, et fouillait à présent à la section française, un peu n'importe où. Et en fouillant n'importe où, se fut sur le Père Goriot, de Balzac, qu'il tomba. Il n'avait jamais - pauvre enfant - entendu parler de ce bouquin, et, pas curiosité, le prit, et alla s'asseoir sur une des nombreuses tables en bois qui meublaient la longue pièce peu éclairée. La bibliothécaire semblait aux abonnés absent, sans doute en train de soigner une constipation aux toilettes, ou de boire un café. Motivé et énergique comme pouvait l'être un jeune homme en bonne santé de son age, il ouvrit le volume qu'il avait choisi pour l'illustration de couverture (un vieux bonhomme dégoulinant tellement dégoulinant qu'il en devenait terriblement poilant) et se plongea dans les premières pages.
Au bout de cinq pages, la tête de Caelen pencha vers l'avant, ses yeux se fermèrent, et il tomba endormit sur la description de la maison d'hôtes du père Goriot. Sa respiration, assez forte, ne pouvait alerter que les gens assez proches.
Au bout de cinq pages, la tête de Caelen pencha vers l'avant, ses yeux se fermèrent, et il tomba endormit sur la description de la maison d'hôtes du père Goriot. Sa respiration, assez forte, ne pouvait alerter que les gens assez proches.